Osez la lumière

L'ombre et la lumière - l'énergie yin de ressourcement engendre l'énergie yang d'action qui l'engendre yin à son tour

Une fois yin, une fois yang - l’alternance des énergies complémentaires rythme nos existences

Le 21 décembre 2022, nous avons vécu la nuit la plus longue de l’année dans l’hémisphère Nord.

Dans les cultures anciennes - notamment amérindiennes, iranienne, romaine, celte, germanique, … - on craignait que le Soleil disparaisse et ne revienne jamais. Cette grande peur antique explique le sens du mot “solstice”, solsticium en latin : « arrêt du Soleil ».

Si Noël est fêté le 25 décembre depuis l’an 354 de notre ère (par décision du pape Liberius), c’est parce que cette date coïncidait chez les Romains avec une grande fête agricole Sol Invictus, « Soleil invaincu ».  

Ce temps yin de déclin de la lumière du jour est un moment essentiel de repos de la terre et des forces humaines. Un temps d’attente, d’intériorité, de réflexivité. Symboliquement, le monde vivant inspire, dans un mouvement centripète, pour se ressourcer. A l’image des arbres et des ours qui hibernent lorsque les nuits deviennent progressivement plus longues que les jours. Nous avons aussi besoin de temps de mise en retrait, de retour en nous-mêmes. Ces moments de « non-agir » sont féconds et créateurs. Si les arbres paraissent sans vie lorsqu’ils ont perdu leurs feuilles, une activité complexe et essentielle se met pourtant en place, leur permettant de réparer les dommages causés dans leurs fibres et les préparant à accueillir de nouveau la montée de sève au printemps.

Depuis le solstice d’hiver, les jours rallongent et la lumière nous revient. Avec l’augmentation graduelle du temps d’exposition quotidien aux rayons du soleil, la nature réchauffée va peu à peu se réveiller. Les sols tiédissent, les eaux dégèlent, la sève des végétaux assoupis remonte peu à peu.

De tout temps, les êtres humains ont fait de grandes fêtes pour célébrer le retour de la lumière qui annonçait la nouvelle année et le recommencement d’un nouveau cycle de vie. Pour les Chinois, c’est chunjie, la fête du printemps qui annonce le retour du soleil, de l’énergie yang qui fait pousser les plantes. Symboliquement, le monde vivant expire au sens de souffler l’air vers l’extérieur pour accompagner la mise en mouvement du corps, donc l’action.

A l’intérieur de nous, un mécanisme analogue existe car la philosophie taoïste nous rappelle que nous, humains, sommes la nature, et non pas séparés d’elle comme Descartes l’a prétendu en glorifiant un homme “maître et possesseur de la nature”. Nous sommes composés de milliards de cellules et de bactéries qui vivent au rythme du vivant qui nous entoure.

C’est donc le moment de ressentir ce mouvement vers la lumière. Comment? Le temps de repos yin peut permettre d’éclairer l’année passée sous l’angle de la célébration des fiertés et des joies de 2022, mais aussi des déceptions, de la colère et de la tristesse. Faire la lumière en soi, et laisser aussi cette lumière rayonner autour de soi dans une énergie yang de déploiement. C’est peut-être le moment d’abandonner ce qui fait obstacle à la lumière en soi, de s’alléger de vieux schémas de pensée pour faire du nouveau. Cela permettra de se sentir lumineux voire rayonnant.

Et vous, quelle lumière allez vous oser en 2023?

Qu’avez-vous envie de mettre en lumière ? Quel rayon de soleil allez vous révéler de vous?

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